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Avoir un handicap peut être difficile à gérer chaque jour…

Pour vous exprimer, accéder aux commodités publiques ou simplement vous sentir à l’aise chez vous.

Heureusement, plusieurs dispositifs sont là pour vous aider au quotidien comme l’Aide Aux Handicapés (AAH)

Mais avant, vous devez…

  1. Être diagnostiqué par un professionnel de la santé (généraliste, psychiatre…) ;
  1. Contacter une Maison Départementale des Personnes Handicapées (MDPH) pour vous accompagner dans vos démarches.

Sans plus attendre, découvrez les 8 aides financières qui peuvent vous faciliter la vie.

#1 L’allocation aux adultes handicapés (AAH)

Votre handicap vous empêche de travailler ?

La CAF (Caisse d’allocations familiales) peut vous verser l’AAH pendant 10 ans maximum.

C’est une aide qui vous garantira un minimum de ressources pour vivre décemment en fonction de l’évolution de votre handicap.

Mais pour être éligible, vous devez répondre aux 4 conditions suivantes :

1. Votre taux d’incapacité doit être supérieur à 80 %

Pour le connaître, rapprochez-vous de la Commission des Droits pour l’Autonomie de Personnes Handicapées (CDAPH).

Dans le cas où votre taux est insuffisant, pas de panique…

Il peut quand même être pris en compte si…

  • Ce taux est au moins supérieur à 50 %,
  • Et que vous avez du mal à trouver un emploi par manque d’aménagement (comme un poste de travail adapté par exemple).

2. Vous devez avoir au moins 20 ans

Mais attention, votre âge doit aussi être inférieur à l’âge légal de la retraite (sauf dans le cas où votre taux d’incapacité est d’au moins 80%).

3. Vous résidez en territoire français

Vous pouvez toucher l’AAH si :

  • Vous êtes de nationalité française et résidez en permanence en France métropolitaine ou dans les DOM-TOM ;
  • Vous êtes étranger mais vous vivez en France depuis au moins 3 mois ou exercez une activité professionnelle sur le territoire.

4. Le niveau de vos ressources justifie la demande d’une aide

Enfin, votre éligibilité dépendra du revenu de votre foyer.

Voici les plafonds de ressources annuelles à respecter pour obtenir l’AAH :

À noter : c’est le revenu net catégoriel (RNC) de N-2 sur votre avis d’imposition qui est pris en considération.

Si vous remplissez les 4 conditions, la CAF évaluera le montant de l’AAH en fonction de votre situation :

  1. Si vous n’avez aucune ressource, vous recevrez le montant maximum de l’AAH, soit 956,65 € /mois.
  1. Si vous recevez une pension de retraite, vous recevrez la différence entre le montant de votre pension et le montant maximal de l’AAH.
  1. Si vous êtes hospitalisé, en maison de retraite ou en prison, depuis :
  • Moins de 60 jours : vous percevrez le montant maximal de l’AAH ;
  • Plus de 60 jours : vous toucherez seulement 30 % de l’AAH, soit 287 €, pendant toute la durée de votre hospitalisation. Vous pourrez toucher le montant maximal à votre sortie.
  1. Si vous travaillez, le montant de l’AAH sera basé sur le revenu de votre foyer.

Cependant, sur ce dernier point, le montant dépendra du lieu où vous exercez :

  • Si vous travaillez dans un ESAT(1), Établissement et Service d’Aide par le Travail, vous pourrez cumuler l’AAH avec votre salaire dans la limite totale de :
  • 1.678,95 €/mois si vous vivez seul ;
  • 2.182,63/mois si vous vivez en couple ;
  • 2.434 €/mois si vous vivez en couple avec un enfant.
  • En revanche, si vous travaillez ailleurs, vous pourrez toucher l’AAH sans plafond pendant les 6 premiers mois. Ensuite, elle diminuera.

Mais avant, vous devrez faire votre demande d’AAH

Préparez les documents suivants :

  • Le certificat médical daté de moins de 3 mois, signé et tamponné par votre médecin ;
  • Les pièces complémentaires médicales et sociales et/ou éventuellement les comptes-rendus types pour bilan auditif ou bilan ophtalmologique ;
  • La copie recto verso de votre pièce d’identité ;
  • La copie d’un justificatif de domicile de moins de 3 mois ;
  • Tout document qui appuie votre situation spécifique (copie du jugement de tutelle ou de curatelle, bulletins de salaire par exemple).

Ensuite, envoyez-les à la Maison Départementale des Personnes Handicapées (MDPH) par lettre recommandée avec accusé de réception.

À la réception, une procédure de reconnaissance de la qualité de “travailleur handicapé” sera automatiquement engagée.

À savoir : l’AAH est cumulable avec le Complément de Ressources mais aussi avec la Majoration pour la Vie Autonome (MVA).

C’est ce que vous allez découvrir dans les prochaines lignes.

#2 La majoration pour la vie autonome (MVA)

La MVA est un complément de l’allocation aux adultes handicapés (AAH).

Son objectif est de vous aider à assumer vos dépenses courantes d’entretien de votre domicile.

Le montant est de 104,77 €/ mois et est versé par la CAF ou la Mutualité Sociale Agricole (MSA) si vous :

  • Présentez un taux d’incapacité permanente d’au moins 80% ;
  • Habitez en France dans un logement indépendant ;
  • Bénéficiez d’une aide personnalisée au logement (Apl) ;
  • Et êtes sans salaire.

À savoir : si vous vivez chez un particulier, le logement est considéré comme indépendant, uniquement si vous êtes en couple avec lui (mariage, Pacs ou concubinage).

L’avantage avec la MVA est qu’elle vous sera versée automatiquement si vous percevez déjà l’AAH. Aucune démarche à faire..

En revanche, vous aurez à en faire une auprès de votre MDPH, si vous percevez l’Allocation Supplémentaire d’Invalidité (ASI).

Dernier point important : la MVA prend fin dès que vous séjournez plus de 60 jours dans un hôpital ou dans des établissements médico-social ou pénitentiaire.

#3 La prestation de compensation du handicap (PCH)

Cette aide vous permet de compenser vos dépenses liées à votre perte d’autonomie, quels que soient vos besoins. Ça peut être…

  • Une aide humaine avec l’intervention d’une tierce personne pour accomplir des actes quotidiens (toilette, habillage, cuisine, vaisselle, déplacements…).
  • Une aide pour aménager un logement en fonction de vos besoins. Même si c’est celui d’un proche ou de votre partenaire (concubinage, Pacs ou mariage).
  • Une aide au transport si vous avez un permis de conduire avec la mention “Poste de conduite adapté”. Vous pourrez aménager votre voiture et couvrir les surcoûts liés à votre trajet.
  • Une aide animalière dans le cas où vous avez besoin d’un animal aidant comme un chien-guide.
  • Des aides spécifiques pour pallier des dépenses prévisibles et permanentes liées à votre handicap comme des frais d’entretien de fauteuil roulant.
  • Des aides exceptionnelles pour couvrir vos dépenses ponctuelles et imprévues comme les frais de réparation d’un lit médicalisé.

La PCH remplace l’allocation compensatrice pour tierce personne (ACTP). Mais vous pouvez toujours en bénéficier (si vous avez choisi de conserver cette allocation).

Pour en bénéficier, la MDPH évaluera votre situation en fonction de votre degré d’autonomie, de votre âge et de vos revenus.

1. Vous avez 2 degrés d’autonomie différents

Vous avez…

  • La difficulté absolue : vous êtes incapable d’accomplir au moins une action élémentaire comme vous laver, bouger ou trouver vos repères.
  • La difficulté grave : vous avez au moins 2 tâches quotidiennes fatiguantes ou difficiles à réaliser (exemple : vous lever et marcher sans tomber).

Référez-vous au Code des actions sociales et des familles pour découvrir les autres activités classées par niveau de difficulté.

2. Au-delà de 60 ans, l’accès à la PCH est limité

Pour continuer à bénéficier de la PCH après 60 ans, vous devez soit…

  • Être déjà éligible avant d’avoir atteint vos 60 ans,
  • Être toujours en activité.

Vous continuerez donc à toucher cette aide tant que vous n’optez pas pour l’Allocation Personnalisée d’Autonomie (APA).

3. Vos revenus servent de base pour estimer vos droits

Contrairement à l’AAH, la PCH ne fonctionne pas avec des plafonds de revenus.

Ils sont juste pris en compte pour déterminer votre taux de prise en charge.

  • S’ils sont inférieurs ou égaux à 27.520,44 €, votre taux sera de 100 % ;
  • Sinon, ils seront de 80 %.

Si vous remplissez les pré-requis :

  1. Complétez ce formulaire Cerfa n° 15692*01 ;
  1. Et déposez-le avec le certificat médical, daté de moins de 3 mois auprès de la MDPH.

Après examen, votre dossier sera transmis à la CDAPH (Commission Départementale des droits et de l’Autonomie des Personnes Handicapées) pour acceptation ou non de votre demande.

D’ailleurs, sachez que votre enfant peut aussi recevoir la PCH s’il bénéficie déjà de l’AEEH (l’allocation d’éducation de l’enfant handicapé).

Remarque importante : à compter du 1er janvier 2023, vous aurez droit à l’aide humaine de la PCH si vous avez un handicap psychique, mental, cognitif ou de surdicécité.

#4 La prime d’activité pour les adultes handicapées

Pour toucher cette aide versée par la CAF ou la MSA, vous devez :

  1. Avoir au moins 18 ans ;
  1. Vivre en France de façon stable (plus de 9 mois/an) ;
  1. Et exercer une activité professionnelle (salarié ou indépendant) avec des revenus modestes.

Si c’est votre cas, déposez votre demande de prime d’activité en ligne (dans votre espace personnel), ou directement auprès de la CAF ou de la MSA.

En cas de réponse favorable, vous recevrez par courrier, une notification de la CAF et le montant alloué en fonction de vos ressources et de votre situation personnelle.

À savoir que ce montant est…

  • Actualisé tous les 3 mois auprès de la CAF,
  • Basé sur un seuil de 586,23 € pour une personne seule.

Par contre, si votre demande est rejetée, vous pourrez toujours contester et demander les motifs du refus à la CAF.

Pour découvrir la suite des aides financières dont vous pouvez bénéficier en situation de handicap, cliquez ici.

Sources

1 – ESAT est une structure qui vous permet d’exercer une activité professionnelle tout en bénéficiant d’un soutien médico-social et éducatif dans un milieu protégé.